Le Rôle du jardin Le jardin individuel ou collectif, potager ou d'ornement, structure le paysage et joue un rôle tant écologique qu'économique et social. Les plantes ont des vertus multiples : dépollution, alimentation, confort thermique et acoustique. Petit tour d'horizon de leur bonne utilisation !

De la bonne complémentarité entre habitat et environnement naturel.

Des aménagements adaptés
Premier point important, nos espaces verts doivent utiliser autant que possible des essences locales et adaptées à notre climat : en France, 60% des espèces végétales sont regroupées en zone méditerranéenne ! Cistes, capriers, sauges, santolines, armoises, euphorbes, sedums..., pour n'en citer que quelques unes, ont l'avantage de ne nécessiter que très peu d'eau, de stabiliser et favoriser le drainage du sol grâce à leur système racinaire ramifié et profond.
Deuxième point, faire appel à des procédés naturels de culture. Pour rappel, le recours aux pesticides est réglementé depuis 2017 (espaces publics) et 2019 (jardins privés) par la loi Labbé. Il est donc essentiel dans sa pratique du jardinage, d'accompagner au mieux la nature en respectant les « équilibres » du jardin. Une bonne observation des plantations au fil des saisons permet généralement d'anticiper les problèmes et d'éviter d'avoir à traiter dans l'urgence, souvent sans discernement. Pour cela, il est conseillé de couvrir le sol par des paillages, des plantes couvre-sol et des engrais verts, afin d'éviter la croissance des plantes indésirables.
Il faut également entretenir la fertilité du sol par des apports réguliers de compost et par la mise en place de paillis, et pratiquer également le désherbage manuel.
Enfin, il est conseillé de créer un milieu propice aux plantes et aux animaux du jardin afin de favoriser les auxiliaires, ces animaux qui « assistent » le jardinier dans ses tâches. En effet, les prédateurs se nourrissent des espèces ravageurs du jardin et en régulent le développement. De même, les pollinisateurs favorisent la reproduction et la fructification des plantes en transportant le pollen.

Des aménagements raisonnés
L'imperméabilisation du sol (bâtiments, parking, allées goudronnées) ne permet plus à ce dernier de remplir ses fonctions naturelles. L'eau ne peut ni s'infiltrer, ni s'évaporer, le ruissellement s'accentue, avec pour conséquence des inondations et autres coulées de boue... L'artificialisation des sols s'accompagne également d'une fragmentation et d'un cloisonnement des milieux naturels, défavorables à de nombreuses espèces, nuisant ainsi à la biodiversité.
Les arbres, la végétation en général, permettent également de lutter efficacement contre les pics de chaleur dans le logement, tant le jour que la nuit par le phénomène d'ombrage (limiter l'ensoleillement des surfaces exposées à la chaleur) et d'évapotranspiration (refroidissement de l'air par rejet de vapeur d'eau par les végétaux).
L'idéal est de placer une végétation caduque devant les façades sud ou sud-ouest pour laisser passer les rayons du soleil en hiver, une végétation persistante au nord pour protéger du froid et du vent et une végétation basse à l'est pour capter les rayons rasants du soleil.
Les murs végétaux et les toitures végétalisées sont aussi un moyen pour protéger le bâtiment des rayonnements solaires. Ce sont des écosystèmes qui créent un microclimat abaissant la température de l'enveloppe du bâtiment, qui protègent des UV et captent les particules en suspension. Par exemple, la température maximale d'un mur végétal est de 30°C alors que les murs classiques peuvent atteindre jusqu'à 60°C selon le type de revêtement !
Aller dans le sens de la nature, et non pas contre elle, est un gage de réussite. Alors, n'attendons plus, redonnons vie à nos jardins pour le bien de tous !

CAUE de l'Aude
Maison de l'Architecture et de l'Environnement
28 avenue Claude Bernard 11000 Carcassonne
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