Décoration

Sols : tous les goûts sont permis !

Que ce soit dans une des pièces à vivre ou bien à l’extérieur, le choix d’un revêtement spécifique apportera un cachet supplémentaire à votre habitation. S’il est installé et entretenu correctement, il est promis à de longues années de service. Bois, grès, terre cuite, mais aussi textile, chacune de ces matières a des atouts pour vous séduire : une facilité d’entretien, une résistance aux passages, une chaleur, un charme naturel, …

Le carrelage : un sol déclinable à merci

Indémodable, sain et naturel, le carrelage est le revêtement au sol qui, pour la plupart d’entre vous, s’impose dans la cuisine, la salle de bains, la salle de séjour ou encore à l’extérieur notamment en raison de sa résistance et de ses facilités d’entretien. Les professionnels proposent un vaste choix de matériaux et de formes.
Du fait de sa répartition compliquée, la pose du carrelage nécessite l'intervention d'un artisan qualifié Crédit photo : Couleur Média
Les types de carrelage

A base d’argile, les carreaux de terre cuite offrent des teintes naturelles et chaleureuses. La tommette est la plus connue. Elle se présente sous la forme d’une petite brique de carrelage, généralement hexagonale, de couleur rouge sombre ou brun foncé. On en trouve dans les bâtisses anciennes. Ces tommettes rencontrent toujours autant de succès pour les amateurs d’authenticité et de qualité. Les techniques modernes ont permis de varier les formes et les teintes. Une gamme de produits clairs (ocre, paille, rose) est maintenant disponible. Ces coloris nuancés sont obtenus par un mélange de différentes argiles. Les émaux, quant eux, sont des carreaux en terre cuite recouverts d’un revêtement dur cuit au four. Certains de petites tailles, en l’occurrence les émaux de Briare, une manufacture célèbre datant du XIXème siècle, sont vendus préencollés sur filet pour faciliter leur pose. Les décors possibles rappellent les mosaïques.
Dans la catégorie des pierres naturelles, il existe du carrelage conçu à partir de grès cérame, une céramique dure composée d’argile et de silice très résistante à l’usure. Imperméable et antidérapant, ce matériau peut être utilisé aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur pour des terrasses. Dans la même catégorie de revêtement, d’aspect plus rustique néanmoins, on trouve le grès étiré. Quant au grès pressé émaillé, il est communément employé pour les sols et les murs intérieurs. On parlera enfin de dalles de marbre ou de granit pour désigner ces pierres naturelles particulièrement solides avec des teintes très variées.

Carrelage salle à manger ancien

Carrelage cuisine

Crédit photo : Lucien Ariès - Dans l'ancien ou le moderne, le carrelage est indémodable - Crédit photo : Josiane Meunier

Les revêtements de sol en terre cuite, en mosaïque ou en céramique trouvent leurs origines dès l’Antiquité. Certains carrelages utilisés aujourd’hui sont fabriqués selon un savoir-faire millénaire. Certes, de nos jours, les progrès techniques ont permis la conception de colles à carrelage plus performantes. Il n’en demeure pas moins que la pose reste complexe et demande un certain sens artistique. Mieux vaut vous référer à un spécialiste avant de commencer un chantier. Les professionnels en la matière sont les plus aptes à vous con-seiller sur tel ou tel type d’assemblage et de pose, et ce en fonction de votre décoration, mais aussi de l’intensité du trafic dans les différentes pièces de votre habitat.

Les techniques de pose

Il existe plusieurs ma-nières de poser le carrelage. Voici les deux principales techniques. La pose droite consiste à ce que les joints soient tous alignés sur une seule ligne ; c’est la plus simple. La pose en diagonale est plus difficile, car il faut se préparer systématiquement à des coupes en arrivant aux murs. Reste à savoir enfin si vous allez opter pour une pose collée ou une pose scellée. Le choix entre ces deux techniques dépend de l’état de surface du sol sur lequel doit être posé le carrelage. La pose scellée est la plus ancienne. Elle est recommandée pour les carreaux de grand format ou de forme irrégulière. La pose collée consiste, quant à elle, à fixer les carreaux sur le sol au moyen d’un adhésif spécial appelé mortier-colle. Il en existe différents types résistants à l’humidité et, généralement, ils conviennent pour l’intérieur comme pour l’extérieur de la maison.
Quel que soit le mode de pose choisi, vous entendrez sans doute parler du calepinage (voir ci-dessous). Il s’agit d’une technique de répartition des carreaux de carrelage : la pose décalée, en chevron, alternée... En jouant sur les tailles et les coloris des carreaux, le calepinage permet de réaliser des motifs réguliers et géométriques pour donner une petite dose d’originalité à vos sols en associant parfois plusieurs matériaux. Il est effectivement possible de réaliser des motifs avec n’importe quel type de carreaux. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous guider quant aux possibilités à exploiter dans la pièce que vous souhaitez carreler. Attention aussi à la quantité de carrelage. Elle varie fortement d’une technique de pose à l’autre.

Carrelages différents

Le parquet : les mille et un visage du bois

Rustique ou moderne, le plancher en bois d’une habitation reflète différents styles, et ce grâce à la variété des essences disponibles sur le marché. Elles possèdent chacune des propriétés physiques et mécaniques, dont certaines permettent d’avoir un plancher même dans une salle de bains ; un revêtement qui n’était pas concevable il y a encore quelques années dans cet espace de la maison. Les professionnels s’accordent pour dire que le bois a la cote sur le marché depuis environ quatre ans. Ses “adeptes” sont séduits par sa chaleur et par son naturel. C’est effectivement un matériau vivant, qui déploie par ailleurs des atouts incontestables en matière d’isolation acoustique et thermique.

Bois croisé

Bois coloré

Le parquet revêt aujourd'hui toutes les couleurs - Crédit photo : Couleur Média

Des essences indigènes et exotiques

Pour choisir l’essence du bois qui sera utilisée pour un parquet, il est nécessaire de se poser quelques questions. Par exemple quel effet décoratif souhaitez-vous ? Clair ou foncé, grain plus ou moins visible... Autre question importante : y aura-t-il du passage dans la pièce ? Faible, moyen, intense…
Le parquet en chêne reste une valeur sûre. Matière noble et indémodable, les professionnels savent le décliner en plusieurs largeurs, coloris et finitions. Du blond à l’auburn, sa teinte est homogène et son grain moyen à grossier (chêne premier, chêne rustique, chêne nature, chêne standard, chêne industriel). Systématiquement traité anti-insectes xylophages, il est très résistant, tout à fait stable et supporte tous les usages. Encore aujourd’hui, le chêne est le bois de référence sur le marché. Brut, vernis, huilé, teinté, vieilli, ces traitements sur le bois vont participer à la création d’une ambiance dans une pièce de l’habitat.
En ce qui concerne les autres essences dites “indigènes” (celles qui proviennent de toutes les forêts entretenues de France et d’Europe. Elles sont aussi appelées aussi essences “classiques”), sachez qu’il existe sur le marché aussi le châtaignier, un bois blond, qui pré-sente quelques petits nœuds. Il est naturellement immunisé contre les attaques d’insectes et de champignons. Parmi les essences les plus ré-pandues dans le commerce, le pin maritime, d’aspect mat, il est disponible en bois brut avec des nœuds ou sans nœud pour un parquet plus ou moins naturel et travaillé. On trouve aussi le frêne, un bois qui va de l’ocre clair au brun clair. Il peut être très homogène, ou présenter de nombreux nœuds, “cœurs noirs”, qui rappellent l’olivier. Le hêtre est un bois blond rosé très homogène. Beaucoup moins répandu, le merisier a quasiment les mêmes caractéristiques : bois clair de couleur miel. Enfin, on connaît le liège pour ses usages en sous-couche isolante (voir la pose du plancher flottant) ou encore comme revêtement mural. Pourtant, ce matériaux, d’aspect doux et chaud, présente bien des avantages comme revêtement au sol : il résiste à l’humidité, c’est un bon isolant thermique et il absorbe les bruits. Grâce à leur propriété d'élasticité, les sols en liège sont aussi confortables à la marche. C’est un revêtement idéal pour une pièce telle qu’un bureau ou encore une chambre. Il est aujourd’hui disponible en plusieurs teintes.
Très tendances actuellement, les essences exotiques font une belle percée sur le marché, alors qu’elles étaient inconnues il n’y a encore pas si longtemps. Ces bois ne sont plus les matériaux réservés à la décoration des “maisons d’architecte”. Ils se sont adaptés à la demande du grand public grâce à leurs propriétés non seulement esthétiques, mais aussi en mettant en avant leurs capacités de résistance aux passages intensifs, à l’humidité. Tant et si bien que ces bois ont investi différents espaces de la maison : la salle de bains par exemple, mais aussi les terrasses à l’extérieur. Parmi les essences exotiques, on recense le teck de Birmanie. D’une couleur dorée, blonde ou brune, ce bois est souvent parcouru de veines sombres ou noires. Son parfum est épicé, son toucher est gras et velouté. Brut, ciré, huilé ou vernis, le teck de Birmanie accepte toutes les finitions. Il est connu aussi pour sa résistance à l’humidité. Il ne craint ni l’eau ni le soleil et s’adapte à tous les usages. Le merbau est également d’origine “asiatique”. C’est un bois marron rouge flammé, virant vers le rouge sombre avec la lumière. Il est adapté aux pièces à usage intensif. Dans des teintes aussi soutenues, vous pourrez trouver dans le commerce le jatoba, un bois d’Amérique du Sud, au coeur brun rouge. Légèrement veiné et de grain moyen, cette essence a une couleur pouvant varier du brun violet au brun rouge.
Direction l’Afrique, avec le wengé. Ce bois va du jaune vif au noir. Son grain est moyen à grossier. Extrêmement dur et stable, il est le bois des trafics intenses par excellence. Il est aussi naturellement immunisé contre les attaques de champignons ou d’insectes. L’iroko est aussi originaire d’Afrique. C’est un bois marron jaune, virant au brun havane avec le soleil, comme beaucoup d’essences d’ailleurs. La luminosité modifie effectivement la teinte de certains bois. La présence d’une large baie vitrée est, par exemple, un élément à prendre en compte pour le choix d’un parquet.
Pour en savoir plus sur les essences de bois dans le monde, consultez www.cimage-ltd.com/ carte.html.

Quel entretien pour les planchers en bois ?

Les parquets cirés nécessitent un entretien régulier. Passer un torchon légèrement humide, puis, à sec, actionner la cireuse équipée de feutres propres ou peaux de mouton ou encore de pads blancs pour obtenir la brillance. Si le parquet reste terne, appliquer de la cire à l’aide d’un chiffon sec, puis actionner la cireuse. Il existe aujourd’hui des cires protectrices qui mettent le bois à l’abri des taches.
Les parquets huilés nécessitent un entretien annuel. Ils restent mats et résistent mieux aux taches. La cire va lui donner un aspect satiné.
Les parquets vitrifiés se nettoient simplement avec un aspirateur ou un balai à frange. Une éponge humide ôtera les taches. Après quelques années, il est conseillé de remettre une couche de vitrificateur pour qu’il retrouve une nouvelle jeunesse après une trace de griffe, par exemple, ou tout simplement en raison de l’usure. Pour ce faire, il faut retirer l’ensemble des couches d’émulsion qui pourrait être sur le parquet, puis dépolir avec un disque en tissu synthétique (vert ou noir) afin d’obtenir une surface propre et légèrement rugueuse, permettant un bon accrochage du vitrificateur. Si le bois est à nu, alors il faut poncer l’ensemble

Des terrasses exotiques

Les planchers en terrasse sont le plus souvent proposés dans des essences exotiques en raison de leur grande résistance aux agressions extérieures et à leur longivité, comme l’ipé, l’itauva ou encore le cumaru, tous trois d’Amérique du Sud. Le teck d’origine asiatique peut également être exploité, tout comme le massaranduba du Brésil et bien d’autres essences.

Parquet cloué, collé ou flottant ?

La méthode pour clouer un parquet consiste à planter les clous en biais dans la rainure ou la languette selon le sens de la pose. On utilise ensuite un chasse-clou pour noyer les têtes. La lame suivante vient alors s’emboîter dans la première et cache ainsi les clous. Cette pose concerne avant tout les parquets avec des bois massifs tels que le chêne, le châtaignier ou encore le pin maritime, et des essences exotiques comme le merbau. Leur point commun : une épaisseur de 21 à 23 mm. Clouer un parquet demande de gros préparatifs ainsi qu’un savoir-faire important. Le parquet est installé à l’aide de lambourdes : de longs tasseaux en bois de 50 mm fixés sur le support perpendiculairement au sens de pose du parquet. Il est également possible de laisser les lambourdes flottantes sur le support en les calant avec du sable. Cette technique permet une meilleure isolation phonique et hygrométrique du parquet.
La pose du parquet collé concerne des parquets de faible épaisseur : environ 14 mm. Cette technique est conseillée si vous avez un chauffage au sol. Utilisable sur presque tous les supports permettant l’adhérence de la colle, la pose collée implique un support propre, sec et plan. Sur du carrelage vous pourrez effectuer soit un enduit de lissage ou bien utiliser une colle mastic au cordon. A l’étage, il est possible d’utiliser une sous-couche résiliente (liège), afin d’acquérir un meilleur confort en terme d’isolation phonique.
La pose flottante convient à tous les types de surfaces à la condition que celles-ci soient stables et planes. Attention, il est impératif qu’il n’y ait pas de système de chauffage au sol. L’épaisseur du bois varie. On qualifie cette pose de flottante car les lames, une fois montées, ne sont pas solidaires du support sur lequel elles sont posées. Le parquet flottant (entre 14 et 15 mm) est généralement constitué d’une couche de parement de bois noble de 3,2 mm d’épaisseur et d’un support en bois d'essence plus commune d’environ 10 mm.

Et aussi : du lino à la moquette

Là aussi des avancés techniques s’accompagnent d’un vaste choix de matériaux. Inventé en 1862, le “linoléum” est une contraction latine du Lino-Oleu : huile de lin, que l’anglais F. Walton appliqua au produit de son invention. De nos jours, grâce à ses qualités spécifiques, le linoléum retrouve une nouvelle jeunesse. Linosom, marmoléum et artoléum sont des variétés de linoléum, fabriqués à partir d’huile de lin, de farine de bois, de résines, de chaux et de jute. Ils offrent une excellente résistance dans les zones de circulation intense. Ils tolèrent bien l’humidité et conviennent pour les revêtements dans les sous-sols.
Pour les sols textiles, on connaît la moquette, mais depuis quelques temps, d’autres revêtements ont fait leur apparition. Le coco est conçu à partir de la fibre du cocotier, plus précisément de l'enveloppe du fruit. Le sisal provient d’une fibre végétale extraite des feuilles de l'Agave sisalana, qui doit son nom à la ville portuaire située sur la presqu'île du Yucatan, au Mexique, d'où elle était expédiée vers l'Europe.

 

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