Travailler dans l'habitat

Les métiers du bâtiment Une belle maison, bien conçue, réalisée dans les règles de l’art et dans le respect d’un savoir-faire transmis depuis des temps immémoriaux : une maison du Lauragais, c’est bien plus qu’un assemblage de matériaux. C’est un élément du patrimoine local, une somme de connaissances, un amour de l’art. Ceci est vrai tant pour les habitations anciennes, qu’il faut restaurer et entretenir, que pour les nouvelles constructions, qui doivent s’intégrer dans leur environnement tout en satisfaisant de nouvelles exigences. Et lorsqu’on aime les maisons lauragaises, on peut vouloir faire plus qu’y habiter : travailler dans l’un des nombreux métiers du bâtiment permet de jouer un rôle actif dans la sauvegarde et la transmission de savoirs longuement élaborés, transmis de maître à apprentis. Aujourd'hui, les métiers du bâtiment offrent de nombreux débouchés

Un secteur en forte croissance

Le Lauragais connaît une forte croissance démographique qui se traduit, entre autres, par un dynamisme immobilier sans précédent. Réhabiliation de l’habitat ancien, construction de villas ou d’immeubles d’habitation, aménagements, réparations… Le travail pour les artisans du bâtiment ne manque pas. Au contraire, ce sont plutôt les professionnels qui font défaut pour satisfaire toutes les demandes. Le secteur du bâtiment manque de bras, ce secteur connaît une forte croissance qui ne semble pas devoir s’interrompre avant longtemps.

Les métiers sont très divers, ainsi que les niveaux de qualification. De l’architecte au couvreur, du plombier à l’ébéniste, l’éventail des professions est large, et offre de véritables opportunités pour tous les profils. Un point commun cependant unit l’ensemble des professionnels du secteur : l’amour du travail bien fait. Intervenir dans la construction d’une maison, à quelque stade que ce soit, ne souffre aucune approximation. Débrouillardise, esprit créatif, goût pour le travail manuel sont nécessaires pour envisager d’exercer une activité dans le bâtiment. En contre-partie, il ne faut pas avoir peur de travailler quel que soit le climat, ni de faire de longues journées.
Longtemps resté exclusivement masculin, le secteur accueille désormais les femmes sans difficulté, sauf peut-être pour les métiers qui nécessitent une force physique certaine. Les femmes sont appréciées notamment lorsqu’il s’agit de réaliser des tâches minutieuses, ou faisant appel à une certaine créativité, comme la peinture.

Des formations multiples

Dans la plupart des cas, la formation initiale s’effectue soit au sein d’un lycée professionnel, soit en apprentissage dans un CFA (Centre de formation d’apprentis). La plupart des métiers du gros-œuvre (maçon, charpentier…) et du second-œuvre (plombier, carreleur…) sont enseignés, la formation étant validée à l’issue d’un cursus de deux à trois ans par un diplôme de l’Éducation nationale (du CAP au BTS ou au DUT). Différents organismes peuvent aider le futur apprenti à choisir la filière qui lui convient le mieux, et à trouver un établissement apte à l’accueillir : le Centre d’information et d’orientation du département, l’ANPE (qui connaît bien les métiers offrant, au niveau départemental, les meilleurs débouchés), et la Fédération française du bâtiment.
Les techniques mises en œuvre dans le bâtiment sont héritées d’une longue tradition, mais elles évoluent extrêmement rapidement. Aussi, il est nécessaire aujourd’hui pour tout professionnel de consacrer une part de son temps à la formation continue, qui s’adresse également aux personnes qui souhaitent accéder à un niveau de qualification plus élevé, ou acquérir une compétence complémentaire. L’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) est probablement l’organisme qui offre le plus large éventail de formations pour un public qui a déjà été confronté à la vie professionnelle. Selon que l’on est sans emploi ou salarié, différents financements permettent d’accéder à ces formations très appréciées par les entrepreneurs. Là encore, l’ANPE et la FFB sont les meilleurs interlocuteurs pour obtenir des renseignements sur les formations et leur financement.

Dans le cadre de la formation continue, outre les diplômes de l’Éducation nationale, il est possible de préparer des certificats de maîtrise professionnelle, synonymes d’excellence. Ces certificats, qui attribuent la qualification de maître ouvrier, se préparent après sélection : le candidat doit élaborer un dossier dans lequel il retrace son expérience, présente les travaux qu’il a réalisés, et répond aux questions d’un jury. Enfin, lorsqu’il n’existe pas de diplôme de l’Éducation nationale ni de titre du ministère de l’Emploi, la branche du bâtiment a créé des certificats de qualification professionnelle, permettant de valider une expérience dans certaines professions très spécialisées. La FFB diffuse une liste de ces certificats, ainsi que les modalités pour les obtenir. Métiers divers, perspectives économiques très encourageantes, contacts riches et fréquents avec le public, mise en œuvre de techniques à la fois traditionnelles et modernes… Les atouts du secteur du bâtiment sont innombrables, et la branche est l’une des rares qui connaisse aujourd’hui le plein emploi. Autant d’arguments qui militent en sa faveur.

La voie de l'apprentissage permet d'acquérir rapidement un véritable savoir-faire

Dominique BARDEL

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Les travaux publics : un bon plan de carrière pour les jeunes Le Génie civil offre de belles perspectives de carrière à tous les jeunes qui souhaitent participer à l'aventure collective de la construction d'une autoroute, d'un immeuble ou encore d'un pont. Poids lourd de l'économie française, le BTP réalise un chiffre d'affaires de 100 milliards d'euros et emploie plus d'un million de salariés en France. Les économistes sont unanimes : "quand le BTP va, tout va !"

Le Génie civil offre l'opportunité de participer à la construction d'ouvrages d'art qui forcent l'admiration, comme ici le barrage de la Galaube

Non seulement le secteur des travaux publics recrute en masse, mais c'est en outre le premier employeur au niveau national. Choisir une orientation dans ce secteur d'activité en croissance constante, c'est avoir la quasi-certitude de trouver un emploi immédiatement après la sortie de l'école, quel que soit le niveau de qualification.
En effet, du CAP au BTS, les offres d'emploi abondent. Pour ceux qui souhaitent exercer dans le cadre de la conception des ouvrages ou de la présentation d'un chantier, l'activité d'un cabinet d'architecture, d'un bureau d'étude ou d'un bureau des méthodes sera la réponse à leurs attentes. Pour ceux qui ont du goût pour les relations humaines, le sens du management, le travail en plein-air, et qui sont avides de sensations fortes, l'activité d'un chantier leur permettra de s'épanouir au travers de tâches concrètes.

Dans le bâtiment et le Génie civil, chaque chantier a ses contraintes techniques, économiques et environnementales propres. Au départ, c'est l'architecte qui conçoit le projet selon les souhaits de son client. Les réalisations sont très variées, et vont de pair avec les relations humaines ; l'on n'a guère l'occasion de s'installer dans la routine.
L'acte de construire permet de s'épanouir et de s'accomplir au quotidien. Derrière les hommes du BTP, le paysage change et se façonne. La satisfaction d'avoir réalisé quelque chose de concret et de durable est très forte. La participation à la réalisation d'ouvrages exceptionnels apporte une fierté et une satisfaction personnelles indéniables. Les prouesses techniques réalisées sur de nombreux chantiers relèvent souvent d'un travail de Titan, défiant la nature tout en la préservant. Cette citation de Blaise Cendrars pourrait être le slogan des métiers du BTP : "Construire, c'est collaborer avec la terre".
La promotion interne est une réalité, et l'expérience professionnelle offre de véritables possibilités d'évolution. Le titulaire d'un baccalauréat professionnel ou d'un BTS peut se voir offrir de très belles perspectives de carrière ; le titulaire d'un BEP de maçonnerie aura aisément la possibilité de créer sa propre entreprise après quelques années d'expérience professionnelle.

Les entreprises françaises du BTP ont toujours fait preuve d'une grande capacité d'innovation, ce qui leur a permis de se positionner confortablement sur les marchés internationaux de la construction. Elles offrent de réelles opportunités à ceux qui seraient tentés d'accomplir une carrière au contact d'ouvrages exceptionnels tout en découvrant de nouvelles contrées.

Éric Marchisone
Chef des travaux, lycée du
BTP François Andréossy
(Castelnaudary)

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