Energie - Chauffage
Lorsqu'on évoque les énergies renouvelables à l'échelle d'un logement, on considère trois sources énergétiques faciles à mettre en œuvre : solaire, bois, et dans une moindre mesure, chaleur emmagasinée dans le sol pour les pompes à chaleur. Dans chacun de ces trois cas, l'énergie nécessaire dans la maison est produite sans rejet de gaz toxiques ou à effet de serre (bien que le bois produise une quantité significative de CO2 lors de sa combustion), la source est pratiquement inépuisable, et la facture, malgré un investissement de départ un peu plus élevé, n'est pas plus lourde que pour des sources d'énergie polluantes et qui, un jour, risquent fort de se tarir.
L'énergie solaire
Les pouvoirs publics accordent des aides importantes, dans le cadre du "Plan soleil", aux personnes optant pour l'énergie solaire thermique. Ainsi, l'État accorde un crédit d'impôt représentant 40 % du montant du matériel (hors pose), après déduction de la prime régionale et des autres aides publiques, et dans la limite d'un plafond légal. Ce crédit s'applique pour des travaux dans la résidence principale, à condition que l'installation soit réalisée par un professionnel. Les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, pour leur part, accordent des aides variant selon l'importance de la famille. Elles exigent que l'installation soit réalisée par un professionnel adhérant à la charte "Qualisol", qui ne travaillera qu'avec du matériel sélectionné pour sa fiabilité. Il est possible de produire sa propre énergie électrique grâce à l’énergie solaire : il faut pour cela installer une centrale solaire à capteurs photovoltaïques, qui transforment l’énergie captée en énergie électrique. Néanmoins, le montant des investissements nécessaires laisse cette technologie hors de portée de la plupart des particuliers.
Tous les bois ne sont pas adaptés pour produire de la chaleur et de l'eau chaude : les bois de récupération (anciennes charpentes, palettes...), dont on ignore souvent s'ils ont été traités avec des produits chimiques, peuvent émettre des gaz très toxiques lors de leur combustion. Pour aider les consommateurs à faire le bon choix lors de l'achat de bois de chauffage, il existe un label "NF Bois de chauffage", attribué selon la qualité des essences (les plus adaptées étant les feuillus durs, comme le chêne ou le hêtre), et la qualité du séchage (le bois "vert" fume beaucoup en produisant peu de chaleur, et libère des substances polluantes). Ce label estampille des bois vendus dans certaines surfaces commerciales... À la campagne, les négociants vendent toute l'année du bois de qualité, et leur bonne réputation se transmettant de bouche à oreille vaut tous les labels. Les cheminées et poêles à bois permettent d'assurer un chauffage d'appoint, voire de chauffer une ha-bitation de dimensions modestes si l'on utilise un insert. Pour le chauffage central et la production d'eau chaude, une chaudière à bûches fera l'affaire. Les chaudières à tirage forcé (dites "turbo") présentent un rendement plus élevé, et permettent d'économiser du combustible. Pour utiliser le bois de chauffage en toute sécurité, il est impératif de s'assurer que les conduits de cheminée sont de bonne qualité, et de faire procéder à un ramonage deux fois par an. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et les fabricants de chaudières ont mis au point un label de qualité, "Flamme verte". Les professionnels qui adhèrent à ce label s'engagent à installer un matériel de haute qualité. L'État encourage l'installation de systèmes de chauffage au bois par l'octroi d'un crédit d'impôt ; en outre, la TVA pour la fourniture et la pose des appareils dans les logements de plus de 2 ans est de 5,5 %. L'Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) accorde, sous conditions de ressources, des aides pour les appareils labellisés Flamme verte. Enfin, certaines collectivités territoriales accordent des aides, sous forme de subventions. Si la surface nécessaire est disponible, rien ne s'oppose à l'installation d'une pompe à chaleur, qui pourra produire l'énergie nécessaire à l'approvisionnement en eau chaude et au chauffage. La chaleur emmagasinée dans le sol est récupérée dans des tubes où circule un liquide spécial, et restituée dans l'habitation. C'est tout bête. Cependant, une autre source d'énergie (en l'occurence, l'électricité) est nécessaire pour actionner la pompe qui permet au liquide de circuler. Le rendement est néanmoins très intéressant : pour 1 kWh consommé, la maison reçoit l'équivalent de 3 à 4 kWh de chaleur. Au final, la pompe à chaleur permet d'économiser jusqu'à 60 % de la facture de chauffage, si l'on compare l'installation à celle d'un chauffage électrique conventionnel. Les pompes à chaleur ouvrent droit à des aides financières. EDF, sous certaines conditions, délivre des primes ou accorde des prêts pour la mise en œuvre d'une pompe à chaleur bénéficiant du label Promotelec. L'Anah accorde des subventions lorsque le matériel est installé dans une habitation principale ; le logement doit avoir plus de quinze ans, et le montant de l'aide atteint 20 % du montant des travaux, dans la limite d'un plafond. Un crédit d'impôt de 15 % est consenti sur les dépenses hors pose et subventions déduites, qu'il s'agisse d'un logement neuf ou ancien. L'installation et le matériel doivent être agréés. Pour les logements de plus de 2 ans, il est possible de bénéficier d'un taux réduit de TVA à 5,5 %, tant pour la fourniture que pour la pose du matériel. Il existe des pompes à chaleur aérothermiques (ou airothermiques), dont l’installation est bien moins complexe, puisqu’elles exploitent la chaleur de l’air pour fonctionner. Cependant, leur rendement est très i-négal, et toujours insuffisant l’hiver, au moment où l’on en aurait le plus besoin ! Elles peuvent être utilisées, par contre, pour chauffer l’eau des piscines en été. Pour choisir entre l'une ou l'autre des énergies renouvelables à utiliser dans une maison du Lauragais, les artisans sont de précieux conseillers. Expérimentés, ils savent quelles sont les meilleures solutions pour se chauffer et produire de l'eau chaude à un coût intéressant, et pour un montant raisonnable d'investissement. Dominique Bardel
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