Energie - Chauffage

Habitat : les essentiels
de l'entretien et
de la sécurité

Afin de garantir la longévité de l'habitat, le propriétaire est tenu de procéder à un entretien minutieux. Certains contrôles annuels sont imposés par la loi, notamment lorsqu'ils relèvent d'enjeux de sécurité. Cependant, puisqu'il est préférable de prévenir plutôt que de guérir, certaines tâches d'entretien non réglementaires sont également conseillées à tous ceux qui souhaitent allier confort et sécurité tout au long de l'année.

L’étude ci-dessous démontre clairement que les hommes et les femmes ne sont pas égaux ! En revanche pour une grande majorité des français, confort thermique rime en premier lieu avec dépenses énergétiques limitées…
crédit photo : Fotolia© joserpizarro

Toiture : les points de vigilance

Quand faire vérifier un toit ?
Généralement, l'inspection se fait avant la période hivernale et ses intempéries de saison susceptibles d'endommager davantage l'ouvrage, afin de procéder aux réparations nécessaires. Pour des raisons de sécurité, il est conseillé de faire contrôler le toit par des professionnels, équipés afin de mener un examen minutieux en toute sécurité.

Les éléments importants
Quel que soit le matériau de couverture, l'artisan vérifiera d'abord l'état de propreté du toit pour éviter que la mousse et la végétation ne l'envahissent. Outre l'aspect esthétique, c'est l'étanchéité du toit qui peut être menacée dans un délai plus ou moins long. C'est justement sur ce point que se concentrera le professionnel afin de faire un état des lieux de l'état des arêtiers (pièces de charpente formant l'arête du toit), du faîtage (ligne de rencontre entre les deux versants) ou des saillies (parties avancées de la toiture). Les fixations de ces éléments doivent être solides afin de jouer pleinement leur rôle de protection et d'étanchéisation. A l'intérieur du bâtiment, on vérifiera également l'état de la charpente afin de détecter toute trace d'invasion d'insectes susceptibles de fragiliser l'édifice. De même, on nettoiera les gouttières de tous les végétaux accumulés à l'intérieur et on vérifiera le bon état des soudures des équipements afin d'éviter tout risque de fuite. Enfin, tous les éléments de décoration devront être bien fixés à la toiture afin d'éliminer tout risque de dommage en cas de chute de ces derniers pendant des épisodes venteux.

Chaudières : les règles qui s'imposent

Les équipements et occupants concernés
Pour des raisons évidentes de sécurité, l'entretien annuel des chaudières dont la puissance est comprise entre 4 et 400 kilowatts et alimentées au fioul, au gaz, au bois, au charbon ou multicombustibles est obligatoire. Cette obligation incombe aux propriétaires comme aux locataires.

Le recours obligatoire à un professionnel
Pour être valable, le contrôle doit être réalisé par un chauffagiste qui va procéder à sa vérification, son nettoyage, son réglage ainsi qu'à une évaluation des polluants atmosphériques. En tant qu'expert, il pourra également délivrer des conseils d'entretien et conseiller au besoin au propriétaire de changer l'équipement. Le professionnel est tenu de délivrer une attestation annuelle d'entretien dans un délai de 15 jours suivant le contrôle. Cette attestation revêt une importance capitale en cas de sinistre et devra être conservée 2 ans. En effet, à défaut et en cas de sinistre, l'assureur peut refuser d'indemniser l'assuré. Et face au locataire défaillant, le propriétaire bailleur a la possibilité en fin de bail de retenir le montant de cet entretien sur le dépôt de garantie (plus d'informations sur www.service-public.fr). Même en l'absence d'obligation légale, on privilégiera également un entretien régulier d'une chaudière électrique. Il conviendra par exemple de la détartrer et de la vidanger régulièrement afin d'en maintenir la performance et de réaliser, grâce à sa bonne marche, des économies d'énergie.

Electricité : de l'entretien à l'attestation de conformité

Des normes à respecter
La conformité d'une installation électrique se mesure à trois dispositifs de sécurité rendus obligatoires. Tout d'abord, un dispositif de coupure générale 30 mA qui est placé au niveau du tableau électrique. Chargé de repérer des fuites de courant, il a été rendu obligatoire en 2003. Ensuite l'installation doit comprendre un tableau regroupant des coupe-circuits à fusibles, qui assurent une protection contre les surcharges et les courts-circuits. Enfin, la présence d'un circuit de terre, reconnaissable par sa couleur vert/jaune, est également incontournable afin d'évacuer une éventuelle fuite de courant.

L'intérêt de contrôles réguliers
Cela étant dit, il est utile de rappeler que même en cas d'installation électrique conforme, elle devra être régulièrement contrôlée pour des raisons de sécurité mais également afin de prévenir tout risque de fuite d'énergie ou de surcon-sommation. Ce contrôle peut être réalisé par le propriétaire en actionnant chaque mois le bouton « Test » qui se trouve sur l'appareil différentiel. Avant cela, il doit éteindre tous les appareils électriques dits sensibles comme les ordinateurs. Une fois actionné le bouton « Test », la manette de l'interrupteur différentiel doit s'abaisser aussitôt en attestant ainsi de son bon fonctionnement. La même opération peut être réalisée sur le disjoncteur principal. Dans le cas ou la manette ne s'abaisse pas, là encore, il conviendra de faire examiner son installation par un professionnel et de procéder aux réparations qui s'imposent.

Certains contrôles pourront être réalisés régulièrement par les occupants à partir du tableau électrique. Cependant, il conviendra d’avoir recours à un professionnel pour s’assurer de la conformité de son installation.

Certains contrôles pourront être réalisés régulièrement par les occupants à partir du tableau électrique. Cependant, il conviendra d'avoir recours à un professionnel pour s'assurer de la conformité de son installation. crédit photo : Fololia© Andrey Popov

Le consuel : vers une attestation de conformité
Afin de faire certifier son installation, le recours au Comité National pour la Sécurité des Usagers de l'Électricité (Consuel) peut être envisagé. L'organisme est chargé de délivrer des certificats de conformité pour toutes les installations nouvelles, modifiées ou rénovées. Pour information, il existe 3 catégories de certificats Consuels : le Consuel jaune, destiné à toutes les installations électriques à usage domestique, le Consuel bleu, qui concernent tous les équipements utilisant une source d'énergie renouvelable (panneaux photovoltaïques, éoliennes, hydroélectricité ou cogénération) et enfin, le Consuel vert qui s'adresse davantage aux syndics ou copropriétés. Il est conseillé de faire réaliser les travaux par un professionnel mais il ne s'agit pas d'une obligation légale. En conséquence, leur réalisation par un non professionnel nécessitera une visite de contrôle. En cas de conformité, un certificat est délivré par l'organisme. Il est valable pour une durée de 2 ans. Cette démarche payante peut par exemple être envisagée avant la mise en location d'un bien.

Sécurité Incendie

Les détecteurs de fumées
Obligatoires dans tous les lieux d'habitation, ils doivent être munis du marquage CE et être conformes à la norme européenne harmonisée NF EN 14604. Capables de détecter des fumées, ils émettent un signal sonore capable de réveiller une personne endormie en cas d'alerte. Ce détecteur doit être entretenu et par mesure de sécurité régulièrement contrôlé. Les piles seront par exemple changées tous les ans et l'appareil sera remplacé en cas de dysfonctionnement. A noter : dans les locations, cette obligation incombe aux propriétaires. Malheureusement, certains équipements se déclenchent de manière intempestive. Dans ce cas, il est possible que le détecteur ait été installé au mauvais emplacement ou à un endroit poussiéreux ou que les piles soient usées. Pour les contrôler, il convient de vérifier leur date de péremption, il se peut aussi que l'usure des piles soit signalée par des signaux sonores particuliers. En cas de doute, l'appareil devra être changé.

Désormais obligatoires, les détecteurs de fumée peuvent être complétés de détecteurs de monoxyde de carbone, ces équipements demeurant quant à eux facultatifs.

Désormais obligatoires, les détecteurs de fumée peuvent être complétés de détecteurs de monoxyde de carbone, ces équipements demeurant quant à eux facultatifs. crédit photo : Fololia© phonlamaiphoto

Ramonage : une démarche obligatoire

A qui incombe-t-elle ?
Cette opération est prévue au Code Général des Collectivités Territoriales afin de prévenir les risques d'incendie et d'intoxication au monoxyde de carbone. Son article L2213-26 prévoit que « le maire prescrit que le ramonage des fours, fourneaux et cheminées des maisons, usines,... doit être effectué au moins une fois chaque année ». Le ramonage doit donc être réalisé conformément aux règles locales fixées par arrêté municipal ou préfectoral. L'opération est parfois imposée deux fois par an dont une fois pendant la période de chauffe. Comme l'entretien de la chaudière, cette obligation s'impose aux propriétaires comme aux locataires. A défaut de ramonage, le contrevenant est passible du paiement d'une contravention de 3ème classe.

Un certificat sinon rien
En pratique, le ramonage consiste à éliminer les suies et les dépôts dans le conduit de cheminée. Obligatoirement effectuée par un professionnel, l'opération est d'une durée variable, selon la taille de l'installation. A son issue, le professionnel remet au propriétaire comme au locataire un certificat de ramonage à conserver pour justifier de cette obligation légale en cas de sinistre.

Le ramonage est régi par les collectivités territoriales. D’un territoire à un autre, les contraintes peuvent différer, d’où l’intérêt de se renseigner en mairie.

Le ramonage est régi par les collectivités territoriales. D'un territoire à un autre, les contraintes peuvent différer,
d'où l'intérêt de se renseigner en mairie. crédit photo : Fotolia© cataliseur30

Un espace bien isolé et bien ventilé
Composé de sels hygroscopiques, notamment de nitrate de potassium, le salpêtre se dépose sur les murs par capillarité et prend la forme de traces blanchâtres à la base des murs. Ce dépôt est responsable de nombreuses dégradations telles que le pourrissement du bois ou encore le décollement du papier-peint, des enduits, du plâtre. En conséquence, il convient chaque année d'en observer les premiers signes afin de faire intervenir au plus tôt un professionnel afin de drainer la maison, d'assécher les murs ou d'injecter une résine hydrophobe. En matière d'humidité, la ventilation a également une importance capitale. Ainsi toutes les grilles VMC devront être inspectées chaque année afin de vérifier qu'elles ne sont pas obstruées, puis nettoyées le cas échéant.

Ballon d'eau chaude : un contrôle facultatif mais conseillé - Dans les faits, aucune obligation légale ne pèse sur l'entretien d'un ballon d'eau chaude ou cumulus. Ce réservoir d'eau est relié à une résistance électrique pilotée par un contacteur jour-nuit qui se déclenche en heures creuses pour chauffer l'eau présente dans le ballon. Pour améliorer la durée de vie de l'équipement, mieux vaut cependant éviter l'accumulation de tartre. En pratique, on conseille donc deux fois par an de manoeuvrer la valve du bloc sécurité puis de faire lorsque cela est nécessaire un détartrage complet de l'appareil.

Menuiseries : état des lieux
Eléments importants de l'habitat, les menuiseries devront être inspectées afin de vérifier qu'aucun locataire non désirable n'y a élu domicile. En cas de présence de guêpes ou de frelons, il convient de faire appel à des professionnels en raison de la dangerosité de ces insectes. Lorsqu'il s'agit d'un nid d'abeilles, on privilégiera l'aide d'un apiculteur, toujours intéressé pour agrandir son cheptel et qui interviendra gracieusement à domicile. A l'origine de ces colonies non désirées, il y a des anfractuosités prisées dans lesquelles elles peuvent s'engouffrer et faire leur nid. Il s'agit souvent des trous d'évacuation de la condensation des fenêtres. Outre l'intérêt écologique lorsqu'il s'agit d'abeilles, cette présence n'est pas forcément souhaitable. Ainsi, on conseille de condamner les trous avec un petit morceau de grillage fin qui les empêchera à l'avenir d'y entrer, tout en laissant passer la condensation. Pour ceux qui souhaitent néanmoins aider à la sauvegarde des abeilles, on pourra toujours installer de petits nichoirs dans le jardin. Côté entretien, les menuiseries en bois doivent être nettoyées régulièrement afin de limiter les effets de la pollution et de la saleté. Sur des équipements vernis ou vitrifiés, un simple coup de chiffon humide suffit et pour les bois peints, un entretien à la cire incolore permet de protéger des intempéries à venir.

Robinetterie : anticiper les fuites
Voilà un domaine auquel on s'intéresse quand il est souvent trop tard… Pourtant chouchouter sa plomberie fait également partie des tâches d'entretien annuelles incontournables. Grâce à une observation minutieuse de ses équipements, on pourra par exemple faire intervenir un professionnel afin de changer à temps un tuyau usagé ou refaire un joint. Les canalisations demanderont quant à elles un entretien plus régulier à l'aide de produits spécifiques, les shampooings, gels douche et autres cheveux encrassant les installations plus vite qu'on ne le croit !

Isabelle Barèges



 

 





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