Travailler dans l'habitat

Le bois dans tous ses états

Matériau noble par excellence, le bois est au cœur de savoir-faire artisanaux qui se transmettent de génération en génération. Tous comme les métiers qui lui sont dédiés, il traverse les âges et réussit le coup de maître de concilier tradition et modernité. Des ossatures bois traditionnelles aux très médiatiques maisons en bois, Lauragais Habitat propose un tour d’horizon des métiers qui placent le bois au cœur de leur compétence. Profondément modifiés par les apports technologiques de ces quarante dernières années, ces métiers n’en requièrent pas moins une grande technicité, beaucoup d’exigence et une vraie créativité.

 

La marqueterie nécessite finesse et précision. L'artisan trace d'abord les motifs qu'il souhaite créer puis choisit les différentes essences de bois à utiliser. Il s'ensuit un méticuleux travail de découpe et de montage nécessitant des savoir-faire très pointus.
Crédit photo : Couleur média

La marqueterie nécessite finesse et précision. L'artisan trace d'abord les motifs qu'il souhaite créer puis choisit les différentes essences de bois à utiliser. Il s'ensuit un méticuleux travail de découpe et de montage nécessitant des savoir-faire très pointus.

Le bois : maillon fort de l’habitat
Avant de commencer notre tour d’horizon, attardons-nous un instant sur le bois, ce matériau réputé noble, utilisé dans la construction depuis plus de 20 000 ans. Reconnu pour ses multiples attributs (il est isolant, résistant, économe en énergie, chaleureux et plutôt écolo), le bois trône en maître sur le secteur de l’habitat. Chaque essence correspond à un ensemble de caractéristiques bien connues des professionnels. Pour réaliser une charpente, le charpentier utilisera par exemple, en fonction des spécificités de l’habitat et de la zone d’implantation, le chêne, le châtaignier, le sapin, l’épicéa, le peuplier, l’orme … Le menuisier aura quant à lui le choix d’un panel plus large dépendant largement du goût de ses clients. L’ébéniste élargira encore la palette en se dirigeant par exemple vers des bois précieux. La tendance actuelle est à l’utilisation de bois locaux qui allègent l’impact du transport sur l’environnement. Pour déterminer le bois qui sied le mieux à l’ouvrage projeté, il suffit de le demander à son artisan. Quelle que soit sa spécialité, il jouit d’une connaissance approfondie des essences et de leur évolution dans le temps.

Charpentier : un métier de haute voltige
Son savoir-faire consiste à doter les habitations d’un toit. Sur la base des plans fournis par l’architecte, il conçoit l’ossature qui va accueillir la couverture du toit. Son temps de travail se partage entre l’atelier où est dessinée l’épure, document de référence, et le chantier où sera montée la charpente. L’épure est un dessin technique qui permet au charpentier de déterminer le nombre de coupes à réaliser, leurs formes et la quantité de bois nécessaire. Son travail se poursuit par le façonnage et l’assemblage des pièces de bois qui formeront la charpente pour s’achever par le levage et le montage du chantier. Même s’il s’appuie sur des techniques anciennes, le charpentier a vu son métier évoluer grâce à la technologie et la mécanisation. D’abord, au stade de l’épure grâce à des logiciels de calcul qui réduisent la marge d’erreur possible, ensuite au moment du découpage, à l’aide d’outils à commande numérique autorisant une plus grande précision. Enfin, là où seule la force physique ou la traction animale primaient naguère, le charpentier a aujourd’hui recours à des équipements de levage perfectionnés. Il a également une excellente connaissance des essences de bois, et sait comment s’équilibrent les forces. Les formations existan-tes sont généralistes et mettent parfois l’accent sur un des volets de la réalisation de l’ouvrage : la fabrication des pièces ou la pose par exemple. Le charpentier peut également se diversifier et aller au-delà de la création d’ouvrages pour proposer son savoir-faire en matière de restauration de charpentes anciennes. Enfin, de nouvelles spécialités sont désormais accessibles comme celles dédiées à la construction de maisons à ossature bois dont le charpentier conçoit les murs et les planchers. Les qualifications proposées vont du CAP, très technique, au BTS pour des postes d’encadrement. Parce qu’il nécessite un travail en hauteur, le métier de charpentier est un travail à risque. En conséquence, l’artisan doit être vigilant, connaître et respecter un ensemble de consignes de sécurité.

Charpentier Qualités requises

.: Etre adroit
.: Aimer le travail en équipe et en extérieur
.: Visualiser facilement des plans dans l’espace
.: Avoir de solides connaissances en calcul, dessin et géométrie
.: Ne pas avoir le vertige
.: Avoir une bonne résistance physique
.: Etre vigilant et mettre en place un environnement sécurisé
.: Maîtriser les outils informatiques

Menuisier : un métier aux multiples facettes
Il réalise les ouvrages de bois qui vont habiller et donner ses volumes définitifs au bâtiment : les escaliers, les fenêtres, les portes, placards ou parquets. Sauf exception, le mobilier est généralement, comme nous le verrons plus loin, le pré carré de l’ébéniste, il existe cependant des menuisiers spécialisés dans la réalisation de meubles. Cet artisan s’appuie sur les plans de l’architecte et procède aux relevés sur place avant de rejoindre l’atelier où il va tracer les plans des ouvrages, déterminer la quantité de bois nécessaire et fabriquer les éléments. Ses outils traditionnels sont des outils de traçage (règle, équerre, compas, trusquin(1), pied à coulisse(2)), de coupe (scie), et d’assemblage (marteau, tenailles, rabot). Comme le charpentier, il a aujourd’hui recours à des équipements plus sophistiqués qui garantissent la précision de son travail. Il peut également intervenir dans la finition des ouvrages en utilisant des revêtements comme les laques ou les vernis. Le menuisier s’est adapté à la demande actuelle et peut répondre à certaines commandes relevant de l’insonorisation ou de l’isolation du bâtiment. C’est lui qui va suggérer à son client le type de bois à utiliser en fonction de son adaptabilité au milieu et de sa couleur, en conséquence il doit connaître toutes les essences du bois et leurs potentialités. La menuiserie est une activité d’une grande diversité nécessitant une vraie curiosité ainsi qu’une ou-verture à tous les corps de métiers du bâtiment. Le monde de la formation a pris en compte ce nouvel environnement et donne accès à plusieurs diplômes généralistes ou spécialisés du CAP au BTS.

Qu'on se le dise, le menuisier est un matheux ! S’il doit être fort en géométrie et en calcul, on attend également de lui de la créativité. Au final, il s’agit d’un métier très complet qui ne supporte pas les approximations.

Menuisier
Qualités requises

.: Etre doué en géométrie
.: Avoir le sens de l’esthétisme
.: Maîtriser les outils à commande numérique
.: Etre à la fois créatif et doué d’une grande technicité
.: Connaître et respecter les règles de sécurité des ouvrages

Qu'on se le dise, le menuisier est un matheux ! S’il doit être fort en géométrie et en calcul, on attend également de lui de la créativité. Au final, il s’agit d’un métier très complet qui ne supporte pas les approximations. Crédit photo : fotolia©Wellford Tiller

Ebéniste : un grand sens artistique
C’est le spécialiste de l’ameublement. Au 17ème siècle, il se distinguait du menuisier par les essences de bois qu’il utilisait, des bois exotiques, principalement l’é-bène. Grâce à sa connaissance du mobilier à travers les âges, les territoires et les influences, il dessine et réalise des meubles autant qu’il les exécute sur commande. L’ébéniste maîtrise tous les paramètres du dessin technique et artistique et les met à profit de ses clients en respectant des paramètres très stricts en matière d’espace par exemple. Il connaît les es-sences de bois et leur évolution dans le temps, sa mission est également d’optimiser la quantité de bois utilisée pour réaliser son ouvrage. Son art s’exerce également lors de la finition puisqu’il maîtrise de nombreuses techniques de décoration. Parfois, cependant, la commande nécessite des compétences complémentaires comme la dorure, la marqueterie ou encore la sculpture sur bois. Aujourd’hui, l’ébéniste s’oriente également vers la restauration de meubles anciens. Les formations accessibles vont du CAP au BTMS (Brevet Technique des Métiers Supérieurs).

Ebéniste Qualités requises

.: Etre patient
.: Faire preuve d’une grande minutie
.: Déployer une vraie créativité
.: Avoir des notions artistiques et d’histoire de l’art

Sculpteur sur bois : l’art au bout des doigts
Il coupe et taille le bois pour créer des motifs visant à embellir ou à décorer les meubles, portes ou boiseries. Pour accéder à cette profession, il convient d’obtenir un CAP Art du bois, option sculpteur ornemaniste ou option tourneur. Cette dernière spécialité permet de fabriquer des objets aux formes arrondies ou cy-lindriques. Les outils du sculpteur sur bois sont les ciseaux, la gouge(3) et le burin. Ce métier exigeant nécessiterait dix années de pratique avant d’accéder à une maîtrise parfaite.

Entre création artistique et artisanat, la sculpture sur bois s’exerce à l’aide de techniques ancestrales. Pour offrir une belle finition, le sculpteur sur bois va utiliser des ciseaux à bois, une gouge (outil au tranchant arrondi) et un rifloir (lime permettant un modelage de précision).

Sculpteur sur bois
Qualités requises

.: Etre doué en dessin et créatif
.: Faire preuve d’une grande patience et minutie
.: Avoir de solides notions artistiques

Entre création artistique et artisanat, la sculpture sur bois s’exerce à l’aide de techniques ancestrales. Pour offrir une belle finition, le sculpteur sur bois va utiliser des ciseaux à bois, une gouge (outil au tranchant arrondi) et un rifloir (lime permettant un modelage de précision). Crédit photo : fotolia©Serge di Marco

Marqueteur : l’artiste des décors
C’est le spécialiste des revêtements décoratifs. Apparue 300 ans avant JC, la marqueterie a connu son apogée au 18ème siècle lorsqu’elle était réalisée avec des mélanges d’essences précieuses. Le marqueteur applique sur le bois des motifs issus de certaines essences de bois, de corne, de nacre ou encore d’email. Compte-tenu de son savoir-faire, le marqueteur peut intervenir sur des meubles anciens mais également sur des pièces plus contemporaines. Son travail nécessite une très grande minutie.

Marqueteur Qualités requises

.: Etre rapide, habile et minutieux
.: Etre passionné d'histoire de l'art

Les métiers du bois requièrent de nombreuses compétences flirtant souvent avec le domaine artistique. Parce qu’ils demandent à la fois une bonne résistance physique, une grande technicité et de la créativité, ils forcent l’admiration. Bien qu’ils soient issus de savoir-faire ancestraux, ces métiers ont évolué dans le temps pour intégrer de nouvelles tendances et proposer des ouvrages traditionnels comme dans l’air du temps. Non seulement le bois ne lasse pas mais il confère, sans nul doute, une certaine noblesse aux artisans qui le travaillent.

Isabelle Barèges

1 - Outil permettant de tracer des lignes parallèles
2 - Instrument de mesure permettant de déterminer le diamètre et l’épaisseur d’une pièce
3 - Outil au tranchant arrondi servant à créer des lignes ou des cercles

Tendance maisons en bois

Il semblerait que la maison en bois fasse des émules !
En effet, la construction bois représenterait entre 5 et 10 % des maisons individuelles au plan national et un ménage sur quatre serait prêt à se laisser tenter*… Pour ce type d’habitat, si spécifique, le recours aux professionnels du bois est indispensable. Grâce à leur connaissance approfondie du matériau et à leur expertise en terme de construction, les artisans du bois apportent une plus-value indéniable.

* Enquête Afcobois-Caron Marketing, 2007



 


 

 





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