Travailler dans l'habitat

Devenir plombier :
les bons tuyaux

Un robinet qui fuit, une baignoire bouchée, un chauffe-eau à alimenter, ite il faut appeler le plombier ! Le grand public connaît cette profession surtout dans les cas d'urgence. Personnage ô combien providentiel, il a une activité professionnelle très diversifiée. Gros plan sur un métier physique, nomade, évolutif et très sollicité.

Climatisation double
Recherche plombiers désespérément
Le savez-vous ? Le héros de jeu vidéo le plus populaire au monde depuis des années est… un plombier ! Super Mario est toujours prêt à relever tous les défis ! Un personnage qui s’inspire de la réalité. Eh oui, le plombier doit faire face à bien des challenges sur un chantier. C’est pourquoi d’ailleurs, le bâtiment lui fait les yeux doux ! Quelques 180 000 professionnels exerceraient aujourd’hui en France. Mais selon la chambre syndicale, il en manquerait environ 6 000.
Le plombier peut, en plus de ses talents de technicien,
vous conseiller pour l'achat de vos équipements

Difficile de recruter en raison de l’image colportée par cette activité professionnelle. Certains jeunes s’imaginent le plombier à l’ancienne, avec sa casquette vissée sur la tête et sa besace en bandoulière, les doigts dans des tuyaux pas très ragoûtants. C’est aussi une profession manuelle qui apparaît peut valorisante, comme beaucoup d’activités d’ailleurs dans le bâtiment. "Notre métier est pourtant un fantastique ascenseur social, fait remarquer John Vignati, le délégué général du Syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie. Un plombier peut devenir son propre patron en quelques années. Quand on voit qu’avec un DESS de banque on se retrouve aujourd’hui derrière un guichet, il vaut mieux posséder un brevet professionnel (BP) de plomberie."
Le déficit de main d’œuvre dans ce secteur a des conséquences connues de tous. Qui dans son entourage n’a pas connu les heures d’attentes interminables avant qu’un plombier ne vienne le sauver d’une inondation ? C’est qu’il se fait rare, l’artisan prêt à répondre aux ur-gences. Son métier le sollicite non seulement chez les particuliers, mais aussi de plus en plus sur les chantiers plus importants de construction ou de rénovation. Vous l’aurez compris : il y a plus de demandes que de plombiers. Si cette branche d’activité vous intéresse, alors… foncez ! D’autant plus que le métier est loin d’être ennuyeux au vu des différents champs d’action dans lesquels le plombier intervient. La polyvalence est effectivement de mise.

Un métier de touche-à-tout
Le plombier est partout ! Ouvrier qualifié du bâtiment, il pose et fixe des appareils sanitaires, tels que des lavabos, des baignoires, des chaudières ou encore des radiateurs. Il installe, répare et entretient l’ensemble des installations et canalisations d’eau, de gaz, d’air comprimé, d’évacuation des eaux usées, mais aussi il veille à ce que tous les appareils sanitaires soient alimentés par ces canalisations. Dès lors, il est amené, par exemple, à percer les cloisons, pour des radiateurs, ou les sols, lors de la mise en place d’un plancher chauffant, afin de faire passer les différentes canalisations. Pendant cette phase d’installation, il façonne la tuyauterie en coupant des tubes aux dimensions voulues. Il les soude les uns aux autres avant de les connecter à l’appareil sanitaire ou à un conduit d’évacuation. Une fois terminé, il vérifie les tuyaux à l’aide de manomètres et autres appareils. Il lui arrive même de faire du terrassement. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un client vient d’acheter une maison et ne sait pas où se trouve la fosse septique ou quand il s’agit de chercher une fuite dans le sol. Aujourd’hui, le plombier intervient aussi pour mettre en place des fontaines, des piscines ou encore des systèmes d’arrosage automatique.
La variété de son champ d’intervention fait que le plombier se spécialise souvent dans un domaine. On parle alors de plombier-chauffagiste, de plombier-zingueur, plombier-couvreur, etc. Du sous-sol, au toit, il est omni-présent. En raison de sa polyvalence, ses services sont recherchés dans différents types d’entreprises : celles spécialisées dans la plomberie et les installations sanitaires, mais aussi du bâtiment ou de travaux publics ainsi que des sociétés proposant diverses spécialités comme la couverture, la zinguerie, l'installation de chauffage.

En tant que réparateur, il est souvent conduit à travailler à son compte comme artisan. Et qui dit dépannage, dit exercer aussi le samedi, le dimanche et les jours fériés pour répondre aux demandes des clients. Installation, entretien, dépannage : finalement, le plombier est sans cesse sollicité !

Eau froide, eau chaude, cumulus, radiateurs ou chauffage au gaz, les domaines d'action du plombier chauffagsite sont nombreux

Eau froide, eau chaude, cumulus, radiateurs ou chauffage au gaz, les domaines d'action du plombier chauffagsite sont nombreux

Compétences variées
Contrairement au maçon, le plombier est à l’abri des intempéries. Néanmoins, son activité exige une bonne forme physique car il doit parfois travailler dans des conditions loin d’être faciles. Bien souvent il doit agir dans des endroits humides, voire froids et dans des positions inconfortables ; les canalisations sont rarement à hauteur d’hommes… Il est souvent obligé de travailler à terre, courbé en deux ou en se contorsionnant sous un lavabo. Il est enfin amené à transporter des pièces lourdes. Mais relativisons : le métier est moins rude qu’avant. Des appareils permettent de soulever des charges, comme des chauffe-eau. Il est devenu rare d’installer une baignoire en fonte et les éviers sont moins lourds qu’autrefois !
Pour ce qui est des con-naissances théoriques, sa-chez que le plombier calcule sans cesse : il n’arrête pas de prendre des mesures, d’estimer à quel endroit couder un tuyau, de prévoir la bonne évacuation des eaux, de calculer les débits… Bref, il a intérêt à savoir concevoir des schémas d’installation qui tiennent la route. Le plombier s’inspire d’ailleurs des plans des architectes pour étudier la localisation des appareils, le parcours des canalisations. Il vérifie que son installation répond bien aux normes de sécurité. De la théorie à la pratique, pas question de se tromper, surtout quand il s’agit de percer des trous le long des murs et des planchers pour la pose des conduites ! Il faut ensuite relier l’ensemble des tuyaux en les soudant, puis les raccorder aux appareils (machine à laver, radiateur…) et s’assurer, quand le chantier est fini, de l’étanchéité et de l’isolation de l’ensemble, ce qu’on appelle "la mise en eau" dans le jargon. Savoir lire et faire un plan mais aussi rigueur sont de mise en plomberie. Mais il faut aussi se remettre à niveau.
Les techniques et les matériaux évoluent avec l’interdiction du plomb dans les canalisations : le polyéthylène, qui ressemble au PVC, a fait son apparition aux côtés de l’inox, du fer, de l’acier, du zinc ou encore du cuivre. Le métier est de plus en plus technique. Par exemple, les chaudières sont composées d’éléments électriques ou électroniques. Un plombier se doit, à l’heure actuelle, de posséder des connaissan-ces en électrotechnique. L’attrait pour les énergies renouvelables conduit le plombier à intervenir sur des installations solaires pour l’alimentation en eau chaude, par exemple. Au niveau thermique, il est sollicité pour l’installation de pompes à chaleur. La solution pour se tenir au courant : être ouvert à toutes les formations et se rendre régulièrement dans des salons de professionnels.
Dernières grandes qualités nécessaires dans cette profession : la disponibilité et le relationnel. Pour le dépannage, le plombier est souvent sollicité en urgence : week-end, jours fériés, en soirée. Il doit savoir de rendre disponible et être efficace le plus rapidement possible avant d’analyser la situation pour choisir la bonne méthode d’intervention. Il est difficile dans ces conditions de compter ses heures ! Vis-à-vis de son client, il faut qu’il soit capable de le conseiller, de lui fournir un bon devis, d’avoir sa confiance quand il s’agit de travailler dans sa maison, et de respecter les lieux en laissant l’endroit du chantier propre. "La politesse est essentielle pour faire ce métier. Il faut toujours avoir le souci de se faire le plus discret possible, confie un plombier-chauffagiste. Souvent, lorsqu’il part travailler, le client nous laisse les clés." Sur les chantiers de construction, le plombier doit apprendre à coordonner ses tâches avec les autres professionnels. Même s’il intervient après le gros œuvre, il est en relation avec les architectes, les maçons, les chauffagistes, les électriciens, etc. Les uns dépendent des autres pour l’état d’avancement du chantier.

Formations et perspectives professionnelles
Les formations de base correspondent aux CAP  "installations sanitaires" ou "installations thermiques" et au BEP "techniques des installations sanitaires et thermiques", soit deux années d’études pour chacune des filières. Mais, pour devenir plombier qualifié, il faudra obtenir le brevet professionnel "équipements sanitaires" (deux ans) ou le BTS "fluides énergie environnement", option A : "génie sanitaire et thermique" (deux ans), quitte ensuite à occuper des fonctions d’encadrement. Pour devenir compagnon professionnel, il faut opter pour un BP "équipements sanitaires". La formation continue ouvre aussi des perspectives de qualification. Avis aux amateurs, d’autant plus que le marché du travail est à la recherche de plombiers qualifiés. Les professionnels du BTP recherchent de plus en plus des plombiers ayant une double compétence, en l’occurrence plombier-chauffagiste. Il est donc conseillé d’avoir les deux CAP, ce qui fait trois ans d’études. Pour se perfectionner en chauffage, il existe une mention complémentaire "maintenance en équipement thermique individuel". D’autres spécialités sont recherchées : plombier-couvreur, plombier-climatiseur. Les entreprises du BTP ont prévu de recruter environ 4 000 personnes dans le secteur du génie climatique. Avec l’arrivée des nouveaux matériels à installer (chauffe-eau solaires, panneaux solaires, pompes à chaleur), il est préférable de demander en supplément une spécialisation dans les domaines suivants : mécanique, thermique, électricité et informatique.
En débutant avec un salaire de 1 500 € brut par mois, voire davantage, le plombier peut évoluer vers un poste de chef de chantier ou de conducteur de travaux après quelques années de pratique. Il peut aussi se mettre à son compte comme artisan installateur ou dépanneur. En clair, les perspectives d’évolution suivent celles du marché, et, en ce moment, il est porteur !

Estelle COUVERCELLE

Climatisation


Un métier qui nécessite des compétences multiples allant de la lecture d'un plan à la mise en eau

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